Son histoire

L’histoire de Saint-Jean-de-Monts est née de la mer et de bouleversements géologiques. A son origine, la Commune faisait partie de l’île de Monts, appelée aussi Insula Montibus. L’océan a submergé de vastes étendues, dont le marais que l’on connait actuellement, découpant de part et d'autre de la presqu'île de Beauvoir, deux larges golfes parsemés d'îles et d'îlots.

  • Carte historique du Pays de Monts
  • Histoire de le fixation des dunes de Saint-Jean-de-Monts
  • Yole dans les marais de Saint-Jean-de-Monts

Historique de la paroisse Saint-Jean

Quand on connait les origines, la formation et l'évolution du marais de Monts, il est aisé de comprendre que peu de vestiges subsistent pour rappeler son histoire à travers les siècles. Seule l'église paroissiale présente un caractère d'ancienneté. Fondée au XIVe siècle, sous le nom de Saint-Jean, le bâtiment est saccagé et brûlé durant la Révolution. À la fin de la Révolution, seuls subsistent la tour et son clocher, servant de repère aux marins, et placés sous la protection de l'administration.

En 1805, l'église est reconstruite puis, en 1812, la charpente est refaite et l'ardoise remplace la tuile. Des travaux de rénovation sont entrepris de 1935 à 1937.

Entre 1800 et 1850 : constructions d’un collège impérial, un cadastre et de routes

  • Le premier collège impérial vendéen est créé à Saint-Jean-de-Monts en 1804 par Napoléon Bonaparte. Après dix ans de fonctionnement, le collège est transféré à Bourbon-Vendée (La Roche-sur-Yon). Les bâtiments qui habitaient l’ancien collège serviront alors de presbytère puis de Mairie, avant d'être vendus à un particulier.
     

  • Le cadastre est l'une des institutions les plus durables et les plus connues de Napoléon. Le plan cadastral de Saint-Jean-de-Monts date de 1831. Celui-ci n'a jamais été modifié, ce qui lui confère une grande véracité historique.
     

  • Durant cette période le réseau routier du Pays de Monts se développe, remplaçant  les anciens  sentiers sablonneux ou vaseux. La route menant de Cholet à Saint-Jean-de-Monts voit le jour en 1840 et celle de Saint-Gilles à la Barre-de-Monts vers 1850. Les ponts anciens situés route de Challans datent aussi de cette époque.


Histoire de la dune et dela forêt

La forêt domaniale du Pays de Monts s'étire sur le littoral nord vendéen et fait partie intégrante du paysage et de l'attrait touristique de la région.
En 1822, un plan des dunes est établi par le préfet de la Vendée. L'État s'intéresse à leur fixation et des gardes dunes sont créés. Les travaux ont pour but de stabiliser le sable et d'empêcher qu'il n'envahisse l'arrière-pays.
 
  • Saint-Jean-de-Monts : station balnéaire naissante
  • Histoire de Saint-Jean-de-Monts
  • Premiers touristes à Saint-Jean-de-Monts

En 1867 : création officielle de la station balnéaire

Une route reliant le bourg à la mer est créée afin d'attirer les touristes vers les plages. Un petit hôtel ainsi qu'une vingtaine de villas seront édifiées rapidement.

Saint-Jean-de-Monts à la veille du XIXe siècle

  • Le Commune est un gros bourg rural d’environ 4 500 habitants, situé en bordure de la dune, entre le marais agricole et la jeune forêt domaniale. À l'abri de cette forêt qui la protège des tempêtes, Saint-Jean-de-Monts vit son existence de chef-lieu de canton à l'écart de toute grande voie de passage. Les maisons du bourg demeurent groupées autour de la vieille église. Les nombreuses foires permettent la vente d’animaux et le troc.
    Jusqu’au début des années 1900, l’agriculture constituait la principale ressource économique du Pays de Monts. Blé et fèves ont été particulièrement cultivés. Une nouvelle économie naît de la pêche, essentiellement d'une pêche côtière, notamment de homards, crevettes, soles et raies. La pêche à pied des crevettes et pignons est également très prisée des gens du pays.
     

  • Jusqu'à la fin du XIXe siècle, ce sont surtout les organisations de l'église qui sont prétexte à de grands rassemblements populaires. Les fêtes comme les feux de la Saint-Jean, dont l’origine remonte au temps païen.
    Avec l'arrivée des touristes porteurs de modernité, de nouvelles manifestations s'organisent comme des fêtes aériennes ou des courses de chevaux. Les premiers touristes en masse, la fréquentation régulière de l'école, les émigrations de main d'œuvre, le nouveau brassage des populations avec la Seconde Guerre mondiale et l'essor sans précédent de l'économie balnéaire viendront progressivement changer les habitudes traditionnelles de la Commune.

  • Foire sur la place de l'église Saint-Jean
  • Histoire de Saint-Jean-de-Monts - Plage des Demoiselles
  • Casiers pour la pêche à homards - Plage de Saint-Jean-de-Monts
  • Histoire de Saint-Jean-de-Monts - Activités de  loisirs

En 1921 : création de la place publique et apparition du chemin de fer

  • L'ancien cimetière étant trop exigu, la municipalité décide de le transférer en dehors du bourg. Ce transfert libère alors un emplacement idéal pour aménager une véritable place publique.
     

  • Dans le même temps, le réseau des chemins de fer se développe en Vendée. Saint-Jean-de-Monts dispose d'un petit train côtier de 1923 et 1949. Cette ligne venant de Beauvoir passe par la Barre-de-Monts, Notre-Dame-de-Monts pour aller jusqu'à Croix-de-Vie, son terminus. La gare était située à l'emplacement de l’actuelle place de la Paix, face à l'avenue de la Forêt. Le tracé de la ligne suivait les boulevards Leclerc et De Lattre de Tassigny. Mais le développement de l'automobile et le manque de rentabilité ont rapidement condamné le "petit train".

  • Saint-Jean-de-Monts véritable station balnéaire
  • Dans les rues de Saint-Jean-de-Monts
  • Saint-Jean-de-Monts essor du tourisme

Entre 1920 et 1950, la vacation balnéaire s’affirme

Le quartier de la plage se transforme, deux hôtels voient le jour, ainsi qu'un lotissement privé de six hectares. Avant la Guerre 14-18, le quartier de la plage ne compte qu'une centaine de chalets, la population n'atteignant pas le millier de personnes. À partir de 1920, de nouveaux hôtels ainsi que des magazines ouvrent successivement dans ce quartier.
 
Entre les deux grandes Guerres, les colonies de vacances et le camping sont à la tendance.
 
À la veille de la guerre 39-45, Saint-Jean-de-Monts est déjà une station assez importante pour l'époque, avec près de 400 résidences secondaires. Le nombre d'estivants lui est estimé entre 4 000 et 5 000.

1939-1945, la 2e Guerre Mondiale survient 

Les troupes allemandes occupent Saint-Jean-de-Monts de juin 1940 à août 1944.

La Kommandantur (Commandement militaire allemand) s'installe avenue de la Mer et plusieurs chalets sont réquisitionnés pour loger les troupes, notamment dans le quartier de la plage. Vu la situation stratégique de Saint-Jean-de-Monts et les possibilités de débarquement qu'offrent ses longues plages de sable, les allemands vont faire ériger un nombre important de blockhaus. Plusieurs sont alors construits sur la dune, avec le recours de la main d'œuvre locale. Trois blockhaus subsistent toujours sur la plage de la Tonnelle, et un quatrième, situé entre l'extrémité du golf et le V.V.F, a été ensablé sur place en avril 1998 pour des raisons de sécurité.

Au cours de ce deuxième conflit mondial, la commune perd 27 de ses enfants, sans compter les 169 prisonniers.

 Découvrez également l’histoire balnéaire de Saint-Jean-de-Monts.

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